Vin en canette : la révolution en aluminium qui pétille (sans forcément être effervescente)
- Xavier Courpotin
- 1 août
- 4 min de lecture
Vous l’avez sûrement vue traîner dans une glacière ou sur les rayons vin des supermarchés, entre une bière artisanale IPA et un soda au yuzu : la canette de vin fait son petit effet. Moins intimidante qu’un grand vin cru classé, plus festive qu’un bouchon en liège, elle bouscule les « code-barres » du vin traditionnel pour s’inviter à l’apéro, au concert ou au sommet d’une rando. Nouveau contenant, même nectar (ou presque) : le vin en canette est en train de se faire une place au soleil, et pas que dans les festivals. Focus sur cette mini-révolution en alu.
Le vin en canette, une tendance en plein essor qui dégoupille les habitudes !
Du vin rosé à siroter les pieds dans le sable au vin blanc sec à dégainer en rooftop, le vin en canette se décline en rouge, blanc, rosé et même en bulles. Les formats standards tournent autour de 187 ml à 250 ml (une dose pour une personne raisonnable, ou un pique-nique un peu gourmand).
Apparue timidement aux États-Unis dans les années 2000 (merci Francis Ford Coppola et sa gamme de vin en canette Sofia Mini), la tendance a mis du temps à traverser l’Atlantique. Mais depuis la fin des années 2010, l’Europe lui fait les yeux doux, portée par une génération en quête de praticité, d’originalité, innovation… et d’un peu moins de snobisme.
La popularité croissante du vin en canette est due à plusieurs facteurs : la montée de la consommation responsable, l'attrait pour des formats individuels adaptés aux modes de vie modernes, et la tendance vers des emballages plus durables. Les jeunes consommateurs apprécient également la commodité et le style associé aux vins en canette.
Les avantages du vin en canette (et non, ce n’est pas un sacrilège)
Soyons clairs : la canette de vin coche quelques cases bien utiles.
Côté praticité :
On est sur du sans-faute. Pas besoin de tire-bouchon, pas de gaspillage, et surtout : un format individuel qui limite les excès. On en boit une canette, pas trois… sauf si on veut. Et pour le transporter ? Plus légère qu’une bouteille en verre, incassable, facile à stocker, c’est la meilleure copine des pique-niques improvisés et des apéritifs en festival, sans oublié les apéros plage ou piscine où on ne risque pas de casser les verres !
Côté écologie :
L’aluminium est recyclable à l’infini et 30 % plus léger que les bouteilles en verre, ce qui réduit considérablement les émissions liées au transport. Et contrairement aux idées reçues côtés consommateurs, l’intérieur de la canette est tapissé d’un revêtement neutre qui protège le vin des contacts métalliques. Et de la lumière ! Bye-bye oxydation et goût de bouchon et bien sûr on oublie pas de la déposer dans la poubelle jaune pour le recyclage.
Mais surtout, le vin en canette séduit de plus en plus, en France et autres régions du monde la Gen Z et les milléniales aussi. Avec ses designs stylés et ses usages flexibles, il colle aux nouveaux rituels de consommation. Un concert, un train, une soirée chill sur un toit ou autour de la pistache (oups désolé pour ce vocabulaire de boomer 😉) ? Une gorgée de rosé glacé, et c’est la vie qui pétille.
Évidemment, la canette ne convient pas en toutes circonstances
On ne va pas vous mentir : la canette ne remplace pas une dégustation en cave voûtée avec un sommelier tiré à quatre épingles.
Certains puristes tiquent sur le format, qu’ils trouvent peu noble. D’autres regrettent l’impossibilité de "voir la robe", de faire tourner le vin dans le verre, ou de le laisser s’ouvrir lentement.
Et côté goût ?
Pas de panique : les canettes actuelles protègent bien les arômes, mais il faut rester réaliste, on n’y mettra pas un Pauillac 1982. Le vin en canette, c’est pour l’instant des cuvées jeunes, fraîches, accessibles. Et c’est très bien comme ça.
Un marché en expansion (et ce n’est que le début)
Quelques chiffres pour briller au prochain brunch :
Le marché mondial du vin rouge, blanc ou rosé en canette pèse plus de 320 millions d’euros en 2024, avec une croissance annuelle de +13 %.
Aux États-Unis, marché précurseur, près de 10 % des moins de 35 ans ont déjà acheté du vin en canette.
En France, la demande a triplé entre 2019 et 2023, portée par la curiosité des jeunes adultes et des urbains pressés.
Des marques de vin comme French Cancan, Le Gentleman Vigneron ou encore Nomad 83 ont osé sauter le pas, avec des cuvées pensées pour l’instant "tchin sans chichi". Et les consommateurs de 18-25 ans, en quête d’authenticité décomplexée, répondent présents. L’époque du vin guindé est (presque) terminée.
En résumé : le vin en canette, compagnon cool du 21e siècle ou la nouvelle « wine-drink attitude »
Pas un remplacement, un complément. Le vin en canette ne détrônera pas la bouteille sur une table de mariage, mais il s’impose comme un format malin, festif et durable. Et franchement, ça nous plaît.
Chez OnTheCusp, on regarde le sujet de très près… Peut-être que vous y goûterez bientôt chez nous ?
En attendant, on vous conseille de tester notre vin rosé version XL soit le magnum ou en bouteille de 75cl. Moins pratique en rando, mais idéal en bande organisée.
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