Quel bouchon préfère-t-on pour le vin chez On The Cusp ?
- Xavier Courpotin

- 23 juil.
- 5 min de lecture
Un bon vin peut être ruiné par un mauvais bouchon comme lancer le dernier épisode de ta série préférée… et voir ton Wi-Fi lâcher ! Bref, le bouchon, c’est du sérieux. Et aujourd’hui, on ne se limite plus au bon vieux liège naturel avec son petit plop théâtral. Capsules à vis, bouchons synthétiques, ou bouchon en verre ultra design… le choix est large, les opinions tranchées.
Chez On The Cusp, on s’est demandé quel est le bouchon idéal pour le vin et surtout, pourquoi on a fait ce choix pour notre vin rosé. Spoiler : ce n’est ni un retour aux traditions aveugles, ni un simple effet design. C’est un peu plus subtil que ça.
En effet il y a de nombreuses solutions (mais pas tant que ça non plus…) pour sécuriser la qualité du vin, d’autres plutôt orientées praticité, et d’autres encore essentiellement pour des questions de design, mais le prix des bouchons de vin rentre aussi en ligne de compte, on vous explique.
Les grands types de bouchons
Le bouchon en liège naturel
Le classique. Le vénérable. Le vrai bouchon. Taillé dans l’écorce du chêne-liège, il accompagne les grandes bouteilles de vin depuis Louis XIV. Il laisse passer une micro-dose d’oxygène qui aide le vin à évoluer doucement dans le temps. Parfait pour les vins de garde.
Mais ce héros a ses failles : coût élevé, qualité parfois irrégulière… et le terrible goût de bouchon (TCA = trichloroanisole) ennemie n°1 du sommelier, qui transforme un vin de Meursault en vinaigrette. On l’aime, mais on le surveille de près.
Le bouchon en liège reconstitué, le choix de On The Cusp
On prend les chutes de liège, on les compacte, et hop : un bouchon tout neuf. Écologique, abordable, sans les caprices du naturel. Moins de TCA, plus de régularité, et hop un nouveau visage… de liège bien sûr.
Idéal pour les vins jeunes à consommer vite (coucou les rosés d’été mais pas seulement !). Ce n’est pas le bouchon des millésimes du siècle, mais c’est un excellent compromis. Spoiler : c’est celui qu’on a choisi chez On The Cusp. Pourquoi ? Réponse plus bas.
Le bouchon synthétique
Souvent boudé en France, mais très utilisé ailleurs. Pas de goût de bouchon pour le vin, prix stable, production ultra-contrôlée. Par contre, pas super green (l’écologie et le vin rosé ou pas on pourra aussi en parler dans un prochain article), extraction parfois acrobatique, et conservation limitée.
Clairement taillé pour les vins rosés, rouges ou blancs de comptoir joyeux, à boire dans l’année ou un peu plus. On l’admire pour sa praticité, mais il n’a pas notre cœur.
La capsule à vis (screwcap)

Le bouchon du futur. Étanche, pratique, aucun risque de TCA. On ouvre sans effort, on referme si on veut (même si chez nous, une bouteille de vin ouverte ne reste jamais longtemps ouverte).
Son principal problème ? Son image évidemment. En France, elle évoque encore les cubis du supermarché. Pourtant, en Australie ou en Nouvelle-Zélande, elle est reine.
Chez nous, elle peine à séduire sur les segments premium, et c’est bien dommage car très pratique si l’on n’a pas de tire-bouchon sous la main ou si l’on ne veut pas boire toute la bouteille on la referme aisément et la fin de la bouteille se conservera mieux qu’avec un bouchon en liège mal refermé.
Le bouchon en verre (Vinolok)
Le top du top. Aucun goût parasite pour le vin, réutilisable, design de joaillerie. Chaque ouverture devient un petit moment de luxe…et les vins rosés l’adorent.
Mais le prix fait mal, et la bouteille doit être conçue pour. De ce fait, il reste l’apanage des cuvées confidentielles et des marques de vin qui aiment briller à la lumière des bougies. Classe, mais rare. Côté praticité, là encore pas besoin de tire-bouchon, et la bouteille entamée se referme facilement, la qualité du vin restant s’en trouvera mieux préservée, mais pas trop longtemps tout de même.
Chez On The Cusp, on a choisi le bouchon en liège reconstitué
Et voilà pourquoi nous avons fait ce choix.
On aurait pu opter pour la capsule à vis, ultra-pratique, ou pour un bouchon synthétique bien calibré. Mais notre choix s’est porté sur le bouchon en liège reconstitué.
Pourquoi ?
Parce que notre vin est un rosé, donc à boire jeune, sans se poser trop de questions existentielles. Mais on tient aussi à respecter les habitudes françaises, où le bouchon à vis reste regardé de travers, avec cette image de « mauvaise qualité de vin », même en 2025.
Et côté export ? On vise les États-Unis, où l’apparence compte autant que le contenu, et où l’image qualitative du liège continue de séduire les amateurs exigeants. Résultat : un bouchon technique, régulier, recyclable, mais avec le charme traditionnel du liège. Le meilleur des deux mondes.
Un peu de storytelling pour la route...
Il y a quelques années, avant que On The Cusp ne voit le jour, l’un de nous s’est pointé à une dégustation pro avec un rosé magnifiquement vinifié… mais embouteillé avec un bouchon synthétique flashy.
Résultat ? À peine le vin servi, un caviste français glisse un “Ça, c’est pas un vrai vin, hein.” — sans même l’avoir goûté.
On aurait pu crier au snobisme. Mais en réalité, ça nous a appris une leçon clé : le bouchon, c’est un message.
Un signal silencieux, posé au sommet de la bouteille, qui dit : “Ouvre-moi, fais-moi confiance, je suis bien né.”
Et c’est ce message-là qu’on a voulu envoyer avec On The Cusp. Même si, entre nous, le vin aurait été tout aussi bon avec une capsule à vis…disons qu’avec le temps les mentalités évoluent.
Comment choisir le bon bouchon ?
Pas de dogme ici, juste du bon sens (et un peu d’intuition).
Pour les vins de garde ?
Liege naturel, évidemment.
Pour les vins à boire jeune ?
Bouchon synthétique, aggloméré ou capsule à vis : rapide, efficace.
Pour les vins Blancs ou rosés ?
Capsule à vis si l’on assume la modernité, verre si l’on veut briller.
Image de marque ?
Tout dépend de l’image que le vin doit renvoyer, et à quels amateurs de vin l’on souhaite s’adresser.
Tradition = liège. Innovation = vis ou verre. Prestige = à doser subtilement.
Budget ?
Oui, ça joue aussi (un bouchon verre coûte parfois plus que le contenu...), et ça se ressent sur le prix de la bouteille.
Le bouchon est un choix d’auteur.
Chaque bouchon a son rôle à jouer. Comme un bon costume ou une bonne typo. Il ne se contente pas de fermer la bouteille, il raconte quelque chose.
Alors la prochaine fois que vous débouchez une bouteille, posez-vous cette question simple : qu’est-ce que ce bouchon essaie de me dire ?
Et si la réponse est “bois-moi tout de suite”, écoute-le !
Get the vibes, we bring the wine.







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