Vin rosé, dis-moi ta couleur et je te dirai qui tu es !
- Xavier Courpotin

- 18 juin
- 5 min de lecture
Le vin rosé : plus qu’un effet de mode, une teinte d’état d’esprit
À l’heure où chaque terrasse qui se respecte déborde de verres couleur coucher de soleil, il est temps de s’attarder sur « le phénomène vin rosé ». Plus qu’un vin, c’est devenu un mood, un code, une attitude. Mais derrière sa robe photogénique, se cache un vrai caméléon. Parce que non, tous les vin rosés ne se ressemblent pas et ce n’est pas qu’une question de filtre Instagram.
La « couleur du vin rosé », en plus d’être son premier langage, influence fortement notre perception : léger, sucré, sec, sérieux, funky ? Tout commence par l’œil.
Et justement, dans cet article, on va décortiquer ce qui fait la couleur du vin rosé : les méthodes de vinification, les cépages (blanc ou noir ?), le temps qui passe… et quelques préjugés tenaces.
Spoiler : la robe ne fait pas le vin.
Et chez On The Cusp ? On a choisi une teinte rose très pâle qui dit « je suis frais, je suis franc, je suis la fiesta et le partage en amis », et oui On the Cusp son idée de départ c’est du vin rosé…et en magnum bien sûr.
50 nuances de rosé…et un peu plus si affinités
Le rosé, ce n’est pas juste du rose. C’est un dégradé de teintes qui ferait pâlir un nuancier de peinture. En France, on a recensé plus de 140 nuances officielles. Oui, 140. C’est plus que votre dernière collection de rouges aux ongles mesdames.
Il y a les clairs, très clairs : rose pâle, pelure d’oignon, gris rosé, œil de perdrix (oui, c’est une vraie teinte, pas une insulte). Puis viennent les couleurs intermédiaires : saumon, corail, bois de rose, pamplemousse rose… sans pour autant parler rosé pamplemousse…
Et enfin, les vins plus foncés : couleur framboise, cerise, grenadine, parfois à la limite du rouge rebelle.
Mais ici, attention au piège : on croit souvent que plus le vin est foncé, plus il est costaud. Ou plus il est clair, plus il est léger. Raté. La robe ne dit pas tout. Un rosé couleur dragée peut vous claquer le palais, et un rosé foncé rester doux comme un chamallow.
Le rosé d’On The Cusp ? Il flirte avec le rose pâle, mais il envoie du fond : une robe chic, un nez qui rigole, une bouche vive mais pleine de finesse. Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine, mais il peut faire un très bon copain d’apéro…même en solo, bien que ce soit toujours mieux à plusieurs car le partage c’est l’essence même On The Cusp The Wine4friends.
D’où vient la couleur du vin rosé ? Petite leçon de magie œnologique
Pas de colorant, pas de potion magique, pas d’astuce TikTok. La couleur du vin rosé vient simplement de… la peau des raisins noirs. Car oui, le jus de raisin, lui, est clair. Tout se joue dans le contact entre le jus et la peau. Et il existe plusieurs façons de faire chanter ce duo.
Méthode 1 :
le pressurage direct. Les raisins sont pressés direct après récolte, sans blabla. Résultat : un jus clair, délicat, souvent ultra pâle. C’est la méthode star en Provence. On est sur du subtil, du pastel, du « rosé qui chuchote ».
Méthode 2 :
la macération pelliculaire. Là, on laisse les peaux du raisin tremper un peu avec le jus. Pas des heures, mais assez pour colorer le jus (de raison) et faire grimper les arômes. Plus la macération dure, plus la robe se fonce. C’est du rosé à l’infusion lente, façon sachet de thé aux pigments fruits rouges ou noirs.
Méthode 3 :
la saignée. On prélève un peu de jus d’une cuve de vin rouge en fermentation. Résultat : un rosé plus intense, plus charpenté, plus intense et épicé. Le genre de rosé qui n’a pas peur d’un barbecue.
Côté cépages, même topo. Une Syrah ou un Carignan ? Ça fonce vite. Du Grenache gris ou du Cinsault ? Ça reste très clair…c’est clair pour vous ou bien ?. Chaque cépage a son pouvoir colorant. Et on n’oublie pas les autres détails : température de fermentation, durée de macération, techniques de vinification (Pressurage, macération ou saignée) plus ou moins rock’n’roll… tout cela influence le rose final du vin.
On The Cusp, c’est du 100% grenache gris (et beaucoup d’amour), en pressurage direct avec la peau et après éraflage*, mais sans macération (avec stabulation sur bourbes* pour une partie du vin): on vise la tension, la fraîcheur, la précision. Pas besoin d'en faire des caisses pour que ça explose en bouche.
Et avec le temps, le rosé passe-t-il de rose à vintage ?
Contrairement aux idées reçues, le rosé ne vieillit pas comme un vin rouge. Il est plutôt du genre à aimer les jeunes années. Un rosé, plus il est frais, plus il est pimpant. Avec le temps, la robe peut virer : d’un rose vif à un cuivré fané, voire un orange nostalgique.
Est-ce un problème ? Pas forcément. Certains rosés costauds, bien vinifiés, type grand crus tiennent la route quelques années. Parmi les grands vins rosés on pourra citer par exemple Château d’Esclans – Cuvée Garrus (Côtes de Provence) ou encore le Clos du Temple – Gérard Bertrand (AOP Languedoc Cabrières). Mais globalement, si votre rosé tire vers le corail passé, c’est qu’il est peut-être temps de le boire… ou de le laisser partir dignement.
Notre vin rosé On The Cusp nous l’avons voulu jeune et vibrant, comme une chanson d’été qui s’écoute fort. À consommer avec de bons amis, des glaçons (si vous osez), en cocktail dont nous avons les secrets (ou des recettes sur notre site internet)
Couleur claire ou foncée : ce que votre œil croit, votre palais le dément
On le sait : on mange (et boit) avec les yeux.
Résultat ? Beaucoup pensent qu’un rosé foncé est plus riche, plus « pro », plus sérieux. Et pourtant, dans les dégustations à l’aveugle, les vins rosés clairs mettent souvent tout le monde d’accord.
La couleur du rosé influence la perception du goût, mais elle ment, souvent. Un rosé clair peut être nerveux, complexe, ultra sec. Un vin rosé foncé peut se révéler tout en rondeur, limite bonbon (et pas toujours dans le bon sens).
On The Cusp, c’est le rosé qui déjoue les clichés : de couleur claire mais pas fade, fruité mais pas sucré, léger mais jamais creux. Le genre de vin qui surprend ceux qui jugent au visuel. Et qui confirme ceux qui goûtent.
Et pour conclure, ouvrez l’œil… mais surtout la bouche
Le vin rosé est un caméléon joyeux, un véritable festival de couleurs et de profils. Sa couleur ne dit pas
tout, mais elle intrigue, elle séduit, elle influence. Derrière chaque nuance, il y a une histoire de cépage, de méthode de vinification, de savoir-faire… de surprise.
Alors on vous le dit : testez, goûtez, explorez tous les vins rosés, qu'ils soient de couleur pâle, foncée, saumon, framboise, pelure d’oignon… chaque teinte résultant d’une technique caractéristique, d’un cépage ou d’une région. Et surtout : ne jugez jamais un rosé sur sa robe. C’est le goût qui parle. Et si le rosé parle, vous, écoutez-le et faites-vous plaisir.
Vous cherchez un bon point de départ ? Vous savez où cliquer.
* L’éraflage : étape qui consiste à séparer les baies de raisin de la rafle, c’est-à-dire la partie végétale (la tige centrale) de la grappe (la rafle donne les tanins, l’amertume et/ou l’astringence.
*Les bourbes : ce sont les particules solides (peaux, fragments de pulpe, pépins, restes de rafles, levures mortes…) qui se déposent au fond de la cuve après pressurage (elles renforcent les arômes et la complexité, notamment dans les vins blancs et rosés







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